Logiciels Libres
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N'ayant plus le droit de contribuer à l'amélioration d'une imprimante équipée de logiciels privateurs, Richard Matthew Stallman à ammorcé la création de la Licence Publique Générale. C'est grâce a cette licence que les logiciels GNU sont devenus des Logiciels Libres. Pour fonctionner, il manquait un noyau, et Linus Torvald en apporta un avec Linux, dont les sources furent également accompagnées de cette Licence Publique Générale.
- La liberté d'exécuter le logiciel, pour n'importe quel usage ;
- La liberté d'étudier le fonctionnement d'un programme et de l'adapter à ses besoins, ce qui passe par l'accès aux codes sources ;
- La liberté de redistribuer des copies ;
- L'obligation de faire bénéficier à la communauté des versions modifiées.
Depuis lors, de nombreux contributeurs et contributrices poursuivent la création, le maintien et l'amélioration de logiciels libres mis à disposition du monde entier au travers de dépôts existant bien avant l'Apple Store, Google Play Store, et consorts.
Je vous recommande de faire un tour sur Prism Break pour avoir une liste presque exhaustive des alternatives libres.
De tout temps, l’information a été la clé du développement des civilisations mais aussi une source de convoitise. Aujourd’hui le traitement de l’information atteint des proportions inégalées. À l’ère numérique, qu’est-ce que nous traitons comme informations ? Qui le fait et dans quel intérêt ?
Lorsqu’un ordinateur s’allume et reçoit ses premiers électrons, il s’anime grâce à du logiciel. Des millions de lignes de code source écrites depuis des décennies et dont les fonctions principales sont de recueillir des données (input), de les transformer (process) et de les restituer (output).
Toutes les créations que sont les logiciels, sont assujetties à la propriété intellectuelle.
Les auteurs, personnes physiques ou morales, sont en droit de conserver secrètement le code source de leurs logiciels tout en vous accordant un droit d’usage limité aux versions binaires de leurs programmes, faites de 0 et de 1 et compréhensibles uniquement par les machines.
Un logiciel propriétaire limite vos droits, tout en vous fournissant un service sous conditions.
L'éditeur du logiciel vous accorde un droit d’utilisation restreint et conditionné par des CGU (Conditions Générales d’Utilisation) ou EULA (End User Licence Agreement, en anglais). Malheureusement, très peu des utilisateurs et utilisatrices que nous sommes, prennent le temps de lire ces conditions et encore moins de les comprendre. Quand bien même nous le ferions et que nous refuserions d'utiliser des logiciels privateurs, c'est la pression sociale ou professionnelle qui nous poussera dans leurs filets par crainte de se marginaliser.
Un logiciel libre étend vos droits et vous invite à en partager le fonctionnement.
Pour être en mesure d'étudier les logiciels, il faut que vous puissiez avoir accès à leur code source et dans le cadre des logiciels libres, tout est mis en place pour vous en faciliter l’accès. La Licence Publique Générale vous donne le droit d'étudier ces logiciels, de les copier, de les modifier et de les adapter à vos besoins ou vos usages, pour peu que vous disposiez des compétences techniques suffisantes. Mais, parce qu’il y a toujours un « mais », si vous le faites et que vous modifiez un logiciel libre, vous ne pourriez pas privatiser cette nouvelle version pour en restreindre les droits. Vous devriez, légalement en tout cas, accompagner votre nouvelle version du logiciel, d’une licence libre.
Depuis la création de la General Public Licence (GPL) en 1989, un mouvement est né. Le mouvement pour le logiciel libre, les communs numériques, l’accès libre à la connaissance, le partage et la coopération entre toutes et tous de part le monde. C’est une alternative crédible à la propriété intellectuelle, aux brevets et par extension, à l'exploitation de nos données personnelles à des fins commerciales. Dans le mouvement du logiciel libre, la motivation principale n’est pas le marché, le contrôle ou le profit mais bien une forme de « justice numérique ».
Les logiciels open source sont le cheval de Troie de la privatisation.
Les logiciels « open source » sont accompagnés de licences qui permettent de privatiser les modifications apportées à un logiciel, d’en devenir propriétaire et même de restreindre l’accès à son code source et c'est pour ces raisons que les intérêts économiques considèrent cette approche comme étant « plus libre » en restant une méthode de travail soit-disant dépolitisée.
Le domaine public est une absence de licence, ce qui rend possible l'exploitation à des fins privées.
Le domaine public reste un terrain d’exploitation pour les multinationales. Lorsqu’un contenu numérisé entre dans le domaine public, il offre aussi la possibilité à des robots d’indexation privés, de s’alimenter de ce contenu sans contrepartie, renforçant souvent la position des entreprises qui les exploitent.
Les logiciels, privateurs, libres ou open source sont utilisés pour collecter, traiter et restituer des données numériques, y compris celles qui vous représentent, qui vous appartiennent ou qui vous sont intimes. Ces logiciels équipent toutes les machines qui font d'Internet ce qu'il est aujourd'hui, depuis les entrailles des centres de données éparpillés de part le monde, en passant par les caméras de surveillance dans les rues, les infrastructures des réseaux mobiles, les ordiphones, les applications d'identification et pour ainsi dire, à peu près tout ce dont nous dépendons techniquement.
À l’ère « digitale », une personne est un ensemble de données et de méta-données numérisées qui amènent les institutions (publiques ou privées) à pratiquer l’authentification multifactorielle. Cette conception de l'identification de la personne conditionne l’accès à des services, qu’ils soient publiques ou privatisés.
Dans le contexte dominant actuel qui n’est pas celui du logiciel libre, ni celui du open hardware, que répondriez-vous à la question; « Pour quelle raison accordez-vous une confiance, pour ainsi dire aveugle, à des logiciels privateurs et aux machines qui les font fonctionner ? »
Ma réponse est simple : « Aucune ». Je ne peux pas faire confiance à des logiciels dont seuls les ayants droits disposent du secret de leur fonctionnement, de leur code source et qui empêchent légalement de les étudier et c'est autant de raisons valables qui font que tout mon être se concentre sur les logiciels libres en refusant d'accepter les conditions qui me sont imposées par les logiciels privateurs et leurs comparses « open source » et en refusant leur utilisation.